Tout le monde en parle ; certains en sont adeptes, d’autres ignorent l’ampleur et les effets de cette démarche… mais qu’est-ce donc que le “zéro déchet” ?
Pour faire simple, il s’agit de réduire sa production de déchets, qu’ils soient alimentaires ou non.
L’idée n’est pas nouvelle mais elle prend un tournant en 2013 lorsque Béa Johnson, blogueuse et influenceuse, publie son ouvrage : “Zéro déchet, comment j’ai réalisé 40% d’économie en réduisant mes déchets à moins d’un litre par an !”. Une sorte de guide pour tous ceux qui souhaitent comprendre le “zéro déchet”, s’y initier et aller encore plus loin dans ce mode de vie.
Les bienfaits du “zéro déchet” sont non seulement d’avoir une consommation plus juste, de réduire son empreinte carbone mais aussi de diminuer ses dépenses ! De nombreuses personnes sont aujourd’hui sensibles à cette pratique et chacune l’intègre dans son quotidien à son échelle. Car oui, le “zéro déchet” est un mode de vie et implique donc une adaptation, des changements d’habitudes et des investissements sur le long terme.
Alors, concrètement, “Comment avoir un mode de vie “zéro déchet” ?” ; Jemerenseigne.com s’est entretenu avec Mathilde, étudiante à Rennes, qui pratique le “zéro déchet” et qui est soucieuse, elle aussi, de dépenser le prix juste !
Entretien avec Mathilde
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Mathilde, j’ai 22 ans et je suis étudiante à Rennes depuis un an maintenant. Je vis seule dans un appartement avec mon copain.
Comment vois-tu le “zéro déchet” ?
C’est super large ! Je dirais éviter d’avoir une consommation superflue de produits contenant du plastique, du carton, et essayer de la réduire en achetant des produits qui n’en contiennent pas ou peu. Il y a aussi dans la vie de tous les jours pour le maquillage entre autres : utiliser des cotons réutilisables, des serviettes lavables ; ce genre de choses, pour produire moins de déchets par personne.
Depuis quand es-tu sensible au “zéro déchet” ?
J’ai une famille qui fait attention aux déchets avec un compost, un potager pour ne pas acheter des légumes ou fruits sous plastique, etc. J’ai toujours grandi dans cette atmosphère, et avec l’effet de mode qu’il y a eu autour du concept il y a quelques années, je me suis naturellement intéressée à tout ça et j’ai essayé d’adapter ma consommation.
Comment agir ?
Quel est ton quotidien “zéro déchet” ?
J’utilise depuis plusieurs années maintenant des cotons démaquillants en tissu, je viens d’avoir des serviettes hygiéniques en tissu également. Bien évidemment, je trie mes déchets depuis toujours, il m’arrive d’acheter en vrac aussi, mais c’est assez rare et c’est souvent des fruits ou des légumes. Depuis peu, je fais aussi ma propre lessive.
Pourquoi as-tu adopté ces changements ?
Déjà pour des raisons écologiques, pour réduire mes déchets et me faire du bien mentalement en me disant que je jette moins.
Après, je ne vais pas mentir, c’est aussi un avantage économique. Au début, il faut investir ; c’est un coût et ça fait peur, mais sur le long terme, c’est rentable parce que tu n’as plus à acheter plein de fois des petites choses.
Comment as-tu fait pour t’adapter ?
Alors je vais faire dans l’ordre chronologique ! Pour les cotons, ma sœur en avait achetés et m’en a proposés donc j’en ai pris et je les ai bien adoptés. J’en ai aussi reçus dans une commande en cadeau, donc je m’en sers aussi, c’est super pratique !
Pour la lessive, j’ai assisté à un tournage de Jemerenseigne.com avec Justine qui présentait plusieurs recettes de cosmétiques et produits ménagers “DIY”, ça m’a convaincue ! J’ai fini mon dernier bidon de lessive industrielle et je me suis lancée. Au final, je sais ce que je mets comme produits, ça lave bien et c’est moins cher !
Pour les serviettes hygiéniques en tissu, c’est une amie qui en fait elle-même qui m’en a cousues ! Je viens de les recevoir donc je n’ai pas encore pu les tester, mais au moins, il n’y a pas de produits chimiques dedans donc c’est génial !
Enfin, pour le vrac, je vais à “Day by day”, j’adore ce magasin ! Il est super attractif pour les prix ! Je réutilise leurs sacs en papier kraft jusqu’à ce qu’ils se cassent.
As-tu trouvé cette adaptation difficile ?
Pas du tout, j’y suis allée à mon rythme, sans pression, et en commençant avec les gestes qui me semblaient accessibles.
Veux-tu encore changer certaines de tes habitudes ?
Là, je n’ai rien qui me vient à l’esprit. On peut toujours faire plus, notamment avec le vrac, mais c’est un coût et en tant qu’étudiante, j’avoue choisir la facilité des bas prix en supermarchés.
Quel est ton indispensable “zéro déchet” ?
Les cotons démaquillant en tissu ont révolutionné mon quotidien ! C’est plus doux pour la peau, il y a une plus grande surface et on ne le jette pas à la fin.
Peux-tu donner un conseil à ceux qui n’osent pas franchir le cap ?
Foncez ! Commencez à votre rythme, faites petit à petit ce qui correspond à vos valeurs et vos habitudes, et ça ira !
